«Julien Benneteau, ce point de 53 coups en début de 2e set a-t-il été comme un coup de grâce pour vous ?
C’était 53 coups ? C’est vrai que c’est un moment important du match. Dire que je pensais que ça allait être un service gagnant parce que je sentais que j’avais bien servi, fort et placé… C’était un point usant physiquement, spécialement dur pour moi car j’avais déjà fait beaucoup d’efforts en première manche. Si j’avais gagné ce jeu, j’aurais mené 3-0 et j’aurais pu continuer à le faire douter. Mais là, ça a été dur physiquement et mentalement pour moi et pour lui, cela a été comme un déclic. Après ça, il a été plus agressif.
Vous avez repensé à ce point par la suite ?
Non, j’ai essayé d’oublier, mais c’est juste que ça a été très dur pour moi de garder le niveau d’engagement physique nécessaire pour rivaliser avec lui. Ce n’est pas qu’il a particulièrement bien tapé la balle, car il peut mieux jouer qu’il ne l’a fait aujourd’hui, mais c’est plutôt qu’il était partout sur le court, qu’il défendait de façon incroyable. C’est un tacticien extraordinaire : il met la balle au bon endroit au bon moment, te fait courir et ne fait pas beaucoup d’erreurs. Il ne donne pas de points gratuits. Contre lui, c’est difficile de trouver la balance entre passivité et agressivité. A la fin, ça use.
Que retenez-vous de votre drôle d’aventure à Cincinnati ?
C’est vrai que ma confiance est plus élevée que dimanche soir… Disons que je retiens mes deux beaux matches face à des bons joueurs dans le tableau principal (au 2e tour contre Jürgen Melzer et au 3e tour contre Guillermo Garcia-Lopez). On m’a offert un belle opportunité en tant que lucky loser, j’ai su la saisir. En plus, j’ai joué contre un des meilleurs joueurs du monde, ce qui n’arrive pas souvent à des joueurs de mon classement. C’est bien d’avoir fait tout ça avant un Grand Chelem (Ndlr : l’US Open, qui débute le 31 août à New York), c’est une bonne préparation.» (AFP)